La retraite dans le monde
L'arrêt de la vie active n'est pas forcément vécu de la même manière dans tous les pays du monde ni protégée par des mesures qui permettent aux travailleurs de couler des jours heureux une fois sorti du champ professionnel.
En Europe, la solidarité, les systèmes d'assurances, d'allocations, sont effectifs et reconnus même si leurs aménagements font régulièrement l'objet de décrets et de lois de la part des gouvernements. Les pays développés, européens, du continent américain, le Japon, l'Australie ont tous adopté des modèles quasi identiques de reversions de retraite, et leurs séniors dépendent des régimes publics de retraite, avec des taux variables, qui vont de moins de 50 % à un tiers, aux États-Unis. Les salariés sont alors forcément obligés d'avoir recours aux assurances privées pour se garantir d'une vieillesse digne financièrement parlant. Comme partout des réformes de retraites ont cours dans ces pays qui remettent en question les paramètres de base, à savoir âge minimum de la retraite, baisse des prestations ou hausse des cotisations. Les retraités font parfois les frais de la crise économique qui vise à réduire toutes les dépenses publiques. Mais les systèmes restent tout de même attachés à la question de la dignité humaine du départ à la retraite.
Les pays émergents comme la Chine ou l'Inde, qui ont une population relativement jeune, sont de plus en plus confrontés par le vieillissement et l'espérance de vie qui accroissent d'année en année.
La place des seniors se profile, et même si les salariés cotisent et perçoivent à l'âge de la retraite une petite pension, la masse salariale qui travaille de manière informelle, au noir, et ne cotise pas, constitue une faille dans le système. Les revenus de certains de ces pays sont si faibles que l'épargne ne peut avoir cours, et le soutien provient plutôt d'habitude de prise en charge traditionnelle des personnes âgées par le reste des membres de la famille. La Banque Mondiale et le BIT travaillent conjointement à élaborer des solutions spécifiques aux modes de vie de ces pays, afin d'améliorer le pouvoir d'achat, la santé et le confort des seniors, sans toutefois bousculer les us et coutumes en vigueur. L'un se devant le support de l'autre.
Dans les pays sous-développés, où l'espérance de vie est très courte, 51 ans en moyenne, la priorité n'est pas tant le confort des seniors, mais plutôt la survie de population entière. Ainsi les gouvernements trouvent des mesures qui s'assimilent plus à des revenus de solidarité et de soutien qu'à une assurance retraite. Les régimes de sécurité sociale se mettent en place petit à petit, mais l'évolution est lente.
D'un point de vue purement technique, tous les pays s'orientent vers le même modèle, qui comporte des variantes adaptées aux spécificités de chaque pays. L'avenir n'est pas rose sur toute la planète senior, mais l'enjeu reste le maintien de la dignité de tous.
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